Coulisses d'un tournage documentaire : La Route Ephémère
A moins d'un mois du repérage du documentaire, La Route Ephémère que je m'apprête à réaliser pour France 5, voici quelques informations. La route que nous allons emprunter n'existe pas encore ! En effet, il s'agit d'une Ice Road (route de glace) qui repose sur des lacs gelés.
La route de glace est ouverte au transport pendant près de 10 semaines chaque hiver. Le reste de l'année, la marchandise destinée aux mines d'or et au aux sites de pétrole et de gaz doit être transportée par avion, ce qui est beaucoup plus coûteux.
Pour que la route soit ouverte, elle doit atteindre une épaisseur moyenne de 125 cm. La conduite est déliquate et dangereuse. Chargés, les truckers ne doivent pas dépasser les 25km/h pour ne pas dépasser la vague qui se forme sous la glace. Sinon, la glace cède sous le poids du chargement ! La vitesse de croisière à vide est d'environ 60km/h.
Ce trucker n'a pas eu de chance. Sous le poids du chargement, la semi-remorque s'est enfoncée dans la glace. Le dépannage sur la Ice Road prend une toute autre tournure lorsque le thermomètre ne grimpe rarement au dessus des -35 degrés.
D'après nos dernières informations provenant du ministère canadien des Transports, la Ice Road qui relie Inuvik à Tuktoyaktuk devrait être ouverte dans deux semaines, soit 3 semaines de retard en raison du rechauffement climatique qui affecte particulièrement la région du Delta de Mackenzie (t° en hausse de 1,5° en 10 ans).
Les cantonniers de la glace d'Inuvik en plein travail pour que la Ice Road s'ouvre à temps. Plus le retard s'accroit, plus les transporteurs perdent des convois donc de l'argent.