chaque semaine, l'édito signé par une personnalité du monde du Transport

Publié le par herve.rebillon@free.fr


L'Edito
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Qu'attendent les pétroliers pour baisser davantage le prix du gazole ?

Une bonne nouvelle à l'heure où la planète subit de plein fouet une dépression financière : les prix du brut ont chuté de presque 60% en trois mois et demi, passant de 147,50 dollars le baril le 11 juillet à 61 dollars vendredi dernier. Seul hic : la répercussion à la pompe n'est pas au rendez-vous pour le plus grand mécontentement des professionnels de la route. Même si elle existe, la répercussion est limitée et surtout pas calculée au prorata de la chute du prix du brut. Et pourtant, à en croire l'Union française des industries pétrolières, les prix des carburants à la pompe ont bel et bien baissé : le litre de gazole valait 1,1872 euro la semaine dernière (contre 1,4541 euro à son pic du 30 mai), celui du sans plomb 95 1,2769 (contre 1,4971 euro à son record de fin juin). Mais ce n'est pas assez pour les transporteurs s'ils veulent vraiment eux aussi répercuter cette baisse au sein de leur entreprise. Les pétroliers doivent se montrer plus généreux. Et ils doivent faire vite car la baisse du prix du brut ne devrait guère se poursuivre. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est réunie en urgence vendredi dernier pour tenter d'enrayer ce plongeon des prix, mais sa décision de retirer 1,5 million de barils par jour (mbj) du marché à partir du 1er novembre ne devrait pas parvenir à court terme à stabiliser les cours, pronostiquent les analystes. Alors que faire ? Le président français, Nicolas Sarkozy, a annoncé, lors d'un discours sur les mesures de soutien à l'économie, qu'il réunirait sous peu les représentants des groupes pétroliers et des distributeurs. Il s'agit de "voir si on est aussi diligents dans la répercussion des baisses qu'on le fut dans la répercussion des hausses". Dont acte. Quoiqu'il en soit, cette baisse du gazole apparaît d'ores et déjà comme une bouffée d'oxygène pour les transporteurs. Pourvu que ça dure ...


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