chaque semaine, l'édito signé par une personnalité du monde du Transport

Déception, le mot n'est pas à la mesure de ce que ressentent des centaines de transporteurs français. On parlera plutôt d'amertume de la part des adhérents de la FNTR et de l'UNOSTRA réunis. Les récents congrès des deux organismes patronaux témoignent d'un désintéressement de la base, quel qu'en soit le motif, légitime ou non ? La FNTR que l'on croyait sacro-sainte, elle aussi a connu ses premiers vrais déçus dernièrement avec ce que certains ont qualifié d'immobilisme des instances de la fédération à Paris dans le débat de la taxe poids lourd. N'est-ce pas la FNTR Bretagne qui entend aujourd'hui marquer sa différence avec Paris ? Politisé, éloigné du terrain, les reproches fusent contre les représentations patronales. Les fédérations ne représentent plus ... elles sont souvent vues comme des façades sans le soutien de leurs adhérents qui ne se reconnaissent plus. Et les interrogations sont nombreuses quant à leurs actions comme les mouvements de juin dernier laissés sans suite. Ce qui est le plus surprenant et inattendu, c'est la défection de figures historiques se sentant « trahies », pour reprendre leurs propres termes, à commencer au sein de l'UNOSTRA. « On casse le jouet que l'on a construit pendant des années » font observer ceux qui ont largement participé à la création des organisations patronales. Beaucoup espère un sursaut tant à l'UNOSTRA qu'à la FNTR. Alors à quand ce renouveau tant attendu par les transporteurs petits, moyens et grands ? Qui pour les représenter à une période difficile, à un tournant sans doute pour la profession ? Cela vaut-il le coup de créer des nouvelles entités, telles l'Otre, l'Unotre ou d'autres organisations ? Feront-elles le poids face aux historiques FNTR et UNOSTRA ? Les avis sont partagés. Certains resistent, d'autres tournent la page, parfois par obligation et toujours avec difficultés. L'avenir des présentes UNOSTRA et FNTR se jouerait-il prochainement ?