Le plan de relance 2009 des ports français

Les ports ont résisté en 2008, mais le vent tourne. Sur l'ensemble de l'année, le trafic dans les ports français est en hausse de 0,8% malgré un dernier trimestre en forte baisse, a rappelé lundi 26 janvier Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des transports. Au troisième trimestre 2008, la crise a débarqué dans les ports français. Le ralentissement s'est accentué au fil des mois. En décembre, les sept grands ports maritimes (GPM) métropolitains ont enregistré une baisse de 15% en tonnage brut. Tous les ports du monde sont concernés. Rotterdam, premier port européen et troisième mondial, passe d'un rythme de croissance de 8 à 3%. Barcelone enregistre une baisse de 17% de son trafic de conteneurs au quatrième trimestre 2008. "Même les ports chinois sont touchés", a indiqué Dominique Bussereau, avant d'arguer que "la crise renforce la nécessité de la réforme". Promouvoir les ports français pour trouver de nouveaux investisseurs, aux côtés de l'Etat français: c'est la mission que s'est fixée le secrétaire d'Etat aux Transports. Au mois d'avril, Dominique Bussereau va aller présenter les ports français aux armateurs et aux autorités en Chine, à Singapour, aux Emirats Arabes Unis et peut-être même en Russie. La relance des grands ports maritimes, qui font travailler près de 230.000 personnes en emplois directs, indirects et induits selon l'INSEE, s'annonce complexe. Les installations portuaires sont de plus en plus sophistiquées, donc chères, or les investissements sont insuffisants depuis des années. Il ne manquait plus qu'une crise pour noircir encore ce tableau. "Les ports ne sont pas oubliés dans le plan de relance", plaide Dominique Bussereau. L'Etat s'engage à hauteur de 160 millions d'euros en 2009, contre 70 millions d'euros en 2008. Mais cela sera-t-il suffisant pour un secteur qui a tant manqué?